Idéalement, on commence par le début 😉 le Vāstu pour prendre la mesure de ce qui impactera votre lieu de vie. Une correction de votre terrain avant d’y implanter votre bâti. C’est comme préparer le terreau pour y planter votre graine. Pour cela le Vāstu s’occupera de l’aspect structurel de votre lieu, la forme de votre terrain , ses proportions, son environnement. Comment l’énergie de votre lieu est tenue/contenue ? Comment arrive-t-elle jusqu’à vous ?

Puis, la géobiologie, les veines d’eau souterraine, les réseaux ou nœuds de réseaux telluriques.

Cela dans le but de vous mettre dans les dispositions les plus justes pour votre projet de vie.

C’est le moment de parler de l’éco-construction avec un dossier spécial sur l’architecture passive. Que la décision soit prise avec ou sans label. Vous trouverez dans ce dossier des astuces et conseils pour bâtir ou rénover.

Ce dossier est le fruit d’articles, recherches, et discussions avec les artisans et partisans de l’architecture passive. Il va de soit que selon la région géographique où l’on choisit de s’installer les solutions seront à adapter.

D’où l’utilité de prendre conseil auprès de professionnels compétents dans ce domaine.

Bonne lecture.

LE LABEL PASSIF 

Chauffer un bâtiment ultra-performant par ses apports solaires et la chaleur dégagée par les occupants et leurs activités… la théorie élaborée par deux chercheurs, le Suédois Bo Adamson et l’Allemand Wolfgang Feist, a été validée par la construction d’un prototype à Darmstadt en 1990.

Le bâtiment, qui fonctionne toujours aujourd’hui, a permis d’élaborer le concept de la construction passive. Depuis, 30 000 bâtiments passifs ont été construits dans le monde.

LE PASSIF C’EST QUOI ?

Le concept repose sur une loi physique : en-dessous d’un certain besoin de chauffage, (15 kWh/man), il est possible d’apporter du confort uniquement sur l’air. L’idée est donc de concevoir un bâtiment bioclimatique, compact, bien orienté, conçu pour capter un maximum d’apports solaires en hiver. Pour empêcher de perdre ces calories gratuites, son enveloppe est renforcée : super isolée, étanche à l’air (50 pa ≤0,6 vol/h, soit un total de fuites de l’équivalent d’une carte de crédit sur l’ensemble du bâtiment), avec très peu de ponts thermiques, des menuiseries haute performance équipées de triple vitrage, tout en se protégeant des surchauffes en été par des occultations de qualité. Reste à résoudre les dernières déperditions possibles : celles liées au renouvellement d’air. Pour ce faire, on installe une VMC double flux qui préchauffe l’air neuf dans un échangeur grâce à la récupération des calories de l’air extrait. Son rendement doit être supérieur à 85%. Enfin, pour les quelques jours par an sans soleil, un petit appoint de chauffage est installé. Il peut être intégré à la VMC (petite pompe à chaleur, bouche chauffante, batterie chaude) ou indépendant (poêle, radiateur etc…)

LES FONDAMENTAUX DU PASSIF

Le logiciel dédié, le PHPP, permet de vérifier que les paramètres du label sont bien respectés. Ainsi, la dépense énergétique d’un bâtiment passif pour le chauffage et la climatisation est deux à trois fois moindre que celle d’un bâtiment neuf respectant la RE2020 et dix fois moindre que la moyenne du parc existant.

Ces critères sont applicables sur tous  les types de projets, des maisons individuelles, aux grands ensembles tertiaires en passant par des bâtiments collectifs ou publics comme des musées, des hôpitaux, des écoles. Ils ont été expérimentés depuis plus de 30 ans dans le monde entier, aussi bien dans les pays froids que chauds.

Si les bâtiments les plus simples et les compacts sont les plus faciles à amener au passif, la liberté architecturale n’est pas limitée, il suffit de compenser les déperditions ou les ponts thermiques par une plus forte isolation, ou de meilleurs vitrages, par exemple. 

De même, le passif ne se préoccupe pas de la nature des matériaux mis en œuvre (biosourcés ou non). Dans la réalité, plus de la moitié des maisons individuelles passives sont en bois. Cette méthode constructive présente l’avantage de générer moins de ponts thermiques. Par contre, les championnes en inertie et en étanchéité à l’air sont les structures en béton. 

Le site www.passivehouse-database.org

recense les projets labellisés dans le monde entier et permet de voir la diversité possible des projets.

RÉNOVER PASSIF

Certains bâtiments s’y prêtent mieux que d’autres,  des rénovations passives au standard du neuf, mais la plupart des rénovations visent le label dédié « EnerPHit ». Ce dernier autorise de 15 à 25 kWh/m’an les besoins de chauffage selon la zone climatique. Avec une bonne anticipation, il est également possible d’atteindre le label EnerPHit par étape. Si l’objectif du label est irréaliste pour des raisons de coûts, la dé- P marche « Enerphit par éléments » pourra être 

conduite afin d’obtenir des résultats très acceptables. A ce jour, seuls 6% des projets labellisés sont des rénovations.

DÉCLINAISONS DU LABEL

Depuis quelques années, le label passif tient également compte de la production locale d’énergie renouvelable. C’est pourquoi depuis 2015, le label est décliné en Bâtiment Passif Plus et Bâtiment Passif Premium, en plus de sa catégorie la plus connue qui prend le nom de Bâtiment Passif Classique. Enfin, le label BaSE (Bâtiment Sobre en Energie) propose une version assouplie du label classique.

Dans ces nouveaux labels, l’énergie Primaire Renouvelable supplante l’énergie Primaire Totale. Pour tenir compte dans les calculs de la production possible, le fameux plafond de 120 kWh/m2.an en énergie primaire totale (toutes consommations confondues), se transforme en Ep-R, Énergie primaire

Renouvelable. Cette dernière subit moins de déperdition que l’énergie primaire électrique actuellement produite, elle n’est donc pas impactée par les coefficients de conversion des énergies (2,6 en Allemagne pour l’électricité), son plafond tombe donc à 60 kWh/m2.an pour le label classique.

Pour les 2 déclinaisons Passif Plus  et  Passif Premium,  le besoin de chauffage est le même que dans le standard classique : 15 kWh/m2.an. En revanche, elles prendront en compte la génération d’énergie par le bâtiment lui-même et évalueront son interaction avec les réseaux d’énergie qui l’entourent. Ces réseaux seront modélisés dans une approche de long terme selon leur capacité à produire l’énergie, à la stocker et à interagir avec le bâtiment.

– Pour le label  Passif Plus, le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/m2.an d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment.

Ses besoins en énergie primaire renouvelable seront inférieurs à 45 kWhEp-R/m2 SRE.an.

– Pour le label  Passif Premium, le bâtiment devra générer au moins 120 kWh/m2.an d’énergie par rapport à l’emprise au sol du bâtiment. Ses besoins en énergie primaire renouvelable seront inférieurs à 30 kWhEp-R/m SRE.an. (avec SRE : Surface de référence Energétique).

Le label EnerPHit est également décliné en Plus et Premium.

EN FRANCE

Actuellement, 300 000 m2 sont labellisés en France, soit 400 opérations de 13 m à 15 000 m2.Tiré au départ par la construction individuelle, le label intéresse de plus en plus de bailleurs sociaux, de collectivités et de gros ensembles tertiaires. En quantité, les régions les plus dynamiques sont historiquement les Hauts de France (Nord surtout), Auvergne Rhône Alpes, Grand Est et Bretagne (tirée par la ville de Rennes). Mais des régions sont en pleine expansion comme l’Île de France ou les Pays de Loire.

PASSIF ET RE2020

Selon les bureaux d’études Energelio et Equipe Ingénierie, les bâtiments passifs passent haut la main les critères RE2020, sauf peut-être les « tout béton » après 2025. Grâce aux économies d’énergie promises, le surcoût, (évalué de 5 à 20 % pour les maisons individuelles, de 5 à 15 % pour le collectif et de 0 à 10 % pour le tertiaire), sera amorti en quelques années.

Les coûts de construction du passif semblent avoir augmenté au même rythme que les autres types de construction et il faut parfois réduire la taille des projets pour rester dans des budgets abordables. Mais l’explosion des prix de l’énergie améliore encore la rentabilité et la pertinence de la construction passive. 

Avec la RE2020, l’écart entre neuf réglementaire et passif s’est considérablement réduit rendant le label encore plus attractif.

A ce titre, les bailleurs sociaux en sont d’excellent ambassadeurs, car habitués à raisonner en coût global : une partie du surcoût de construction se compense par des baisses de charges de chauffage pour les locataires.

Le prix actuel d’une maison passive est de l’ordre de 2 400 € à 2 500 € TTC par m2, voire davantage selon l’emplacement, la compacité et les finitions.

UNE SATISFACTION UNANIME

Au-delà des factures réduites, vivre dans une maison passive, c’est également bénéficier d’un excellent confort été comme hiver. Pas de parois froides, pas de courant d’air, pas de variations hygrométriques gênantes. 20°C l’hiver, à peine plus en été si la maison est bien gérée et les occultations utilisées lorsque c’est nécessaire. Selon une étude menée entre décembre 2016 et avril 2017 par La Maison du Passif auprès de personnes vivant dans une maison passive, 68% des interrogés citaient le confort comme principal facteur d’appréciation de leur habitation.

UN BÂTIMENT PASSIF C’EST QUOI?

UN BÂTIMENT PASSIF, C’EST UN BÂTIMENT QUI RÉPOND AUX CRITÈRES SUIVANTS 

1/ La conception bioclimatique : architecture favorisant les apports passifs (d’où le nom) qui permet de limiter les besoins en énergie et les risques de surchauffe estivale. Cela se traduit par un bâtiment compact, vitré au sud, fermé au nord, même s’il est possible de compenser une mauvaise orientation par un renforcement de l’enveloppe.

2/La bonne isolation, ponts thermiques inertie : la démarche passive recommande une bonne résistance thermique des parois, entre 6,6 et 10 m2.K/W, ce qui se traduit par 30 à 40 cm d’un isolant standard. L’enveloppe constitue un manteau isolant pour la maison.

Cette isolation doit être ininterrompue et les ponts thermiques traités. A ce titre, l’isolation par l’extérieur est la technique la mieux adaptée. L’inertie permet d’amortir la fluctuation de la température intérieure en stockant la chaleur en hiver.

3/ L’Etanchéité à l’air : bien plus exigeante que la RE2020 (0,6 m/h.m? de surfaces déperditives sous 4 pascals, correspondant à un vent de 9 km/h), la construction passive impose une étanchéité à l’air de 0,6 vol/h sous 50 pascals, ce qui correspond à un vent de 32 km/h (soit environ 0,16 m3/h.m2 sous 4 pascals).

Le recours à des menuiseries étanches (si possible certifiées) ne dispense pas d’une très grande vigilance lors de leur pose. On visera un Uw ≤ 0,8 et un facteur solaire ≥ 50%, la majorité du temps en triple vitrage.

4/ Des besoins de chauffage réduits à 15 kWh/m2.an en énergie utile (et une puissance maximale de 10 W/mª), pour une température de confort de 20 °C. Ces 15 kWh/m2.an correspondent à la valeur en dessous de laquelle, le besoin de chaleur est si faible, qu’il peut être entièrement transmis par l’air : le bâtiment n’a alors besoin que d’un petit appoint, bien moins coûteux qu’un chauffage indépendant. La ventilation doit être performante (VMC double flux d’un rendement supérieur à 85 %, idéalement certifiée), correctement dimensionnée et installée par un professionnel compétent.

5/ Une consommation totale d’énergie primaire inférieure à 120 kWh/m2.an, électro-ménager, TV/Hifi/vidéo, informatique etc.

inclus. Les coefficients de conversion en énergie primaire n’étant pas les mêmes que dans la réglementation française.

6/ Une étude thermique complète réalisée sur PHPP, (Passive House Planning

Package : seul logiciel reconnu pour le logiciel reconnu pour le passif) renseignant tous les paramètres de la construction et prenant en compte les apports passifs (couvrant 50 % des besoins de chaleur) et internes (15 %). Des Simulations Thermiques Dynamiques sont souvent réalisées en complément.

SE FORMER, SE RENSEIGNER 

Formations :

 La Maison du Passif propose des formations spécifiques à la construction passive. Parmi elles, la formation CEPH permettant de prétendre au titre de Concepteur/Conseiller Européen Bâtiment Passif (CEPH), reconnu à l’échelle européenne par le Passivhaus Institut. Sont également proposées des formations complémentaires (PHPP avancé, plugin designPH pour SketchUp, calcul des ponts thermiques sur Therm), une formation pour les décideurs, ainsi que des formations intra-entreprises.

Les formations sont en distanciel, en présentiel avec des partenaires régionaux ou encore en format hybride, selon les besoins. Tous les examens sont en distanciel.

Logiciels :

Le PHPP (Passive House Planning Package), logiciel de conception programmé sous Microsoft (version 9 disponible, la version 10 en français est attendue courant 2024). Coût TTC du logiciel: membres 254,40 € – non-membres: 413,40 €

Labellisation :

Le coût de la labellisation est estimé entre 2 000 et 2 500 € HT pour une maison individuelle de 150 m2 et de 2 à 40 € HT/ m2 pour un bâtiment collectif ou tertiaire, selon la taille du projet et sa complexité.

Adhésions :

  •   Professionnels: 200 à 2 500 € (selon CA)
  •   Associations et collectivités: 500 €
  •   Particuliers: 50 € ou 100 € pour accéder aux réductions sur les formations, documents, logiciels, accès aux replays des webinaires

Détails sur  https://lamaisondupassif.fr/

QUELQUES IDÉES ET CONTACTS 

SAS MG ECO | CONSTRUCTION BOIS ECOLOGIQUE | Limogne-en-Quercy, France

• Cuisiner avec ses déchets 

https://www.biogazmaison.com/boutique-systemes-homebiogas

• LES ISOLANTS 

Neptutherm

Isolant au sel 

Un isolant qui ne manque pas de sel. On les trouve sur les rivages de la Méditerranée, où elles sont habituellement considérées comme des déchets. Apportées par les vents et les vagues, ces petites boules de posidonie, plante sous-marine aussi appelée herbe de Neptune, ont pourtant un talent caché.

Elles constituent un excellent isolant biosourcé pour combles et murs. Commercialisées depuis 2007 par l’entreprise allemande NeptuTherm, elles sont récoltées à la main. Outre leur excellent coefficient de conductivité thermique (^ = 0,039 W/m.K), elles sont naturellement ininflammables et résistantes à la moisissure du fait de leur salinité. Pour un prix assez élevé de 179 €/m3.

neptutherm – Recherche Google

• TOIT VÉGÉTAL

TOUNDRA’BOX

Soprema 

Un toit végétal façon puzzle

EN KIT

Une toiture végétalisée à mettre en place aussi facilement qu’on emboîte des briques de Légo.  La nouvelle technique de pose proposée par Soprema, avec son produit Toundra’Box, s’en rapproche. Ces caissettes en polypropylène recyclable de 60 x 30 cm sont garnies de sedums et de vivaces à fleurs et permettent d’obtenir un rendu immédiat. Elles sont prêtes à poser sur le toit, puisque leur fond est doté d’un système de drainage intégré. Seule l’étanchéité anti-racine doit être installée au préalable. Une fois les caissettes ajustées, les ridelles s’enlèvent pour assurer la liaison entre les éléments. La simplicité a toutefois un coût: entre 130 et 150 €/m2.

• RÉCUPÉRER DE LA PLUIE DU TOIT VÉGÉTALISÉ

RÉCUPÉRER LA PLUIE DU TOIT VÉGÉTALISÉ MÊME SI LES ÉPAISSES BÂCHES EPDM conçues à l’origine pour l’étanchéité des pièces d’eau sont assez lourdes et difficiles à manipuler, en réussissant à disposer correctement la membrane étanche par dessus l’OSB, le tour est joué.. Afin de récupérer toutes les eaux pluviales, la bâche se relève de quelques centimètres en périphérie du toit sur les acrotères. Il faudra donc aménager des écoulements.

À réaliser avec des passages de bâche qui permettront de brancher des tuyaux PVC d’écoulement finissant dans des bacs de rétention d’eau qui permettent d’arroser le jardin. Sur les bordures de la toiture, afin de protéger le bois recouvrant la bâche EPDM, il sera bon de réaliser un travail minutieux de recouvrement de tous les acrotères avec de la tôle traitée extérieur.

Il ne vous restera plus qu’à disposer les barquettes rectangulaires toutes prêtes plantées de sédum, sorte de plante grasse ultra-résistante aux assauts des étés méditerranéens.

• Ouate cellulose pour toiture et isolation 

Des toitures qui font un carton 😉

Elle ressemble à de la tôle ou à des tuiles en terre cuite, mais à y regarder de plus près, il s’agit bien d’une toiture en fibre de cellulose. Fabriqué à partir de papier et carton recyclés, ce nouveau matériau biosourcé mis au point par la start-up Celloz se présente sous la forme de panneaux de 80 x 60 cm et 3 mm d’épaisseur. Thermopressée, la pâte à papier est moulée, puis un mélange de résines de bois (elles aussi issues des déchets de l’industrie papetière) est ajouté pour traiter le matériau à cœur et le rendre hydrophobe.

La peinture appliquée en surface pour renforcer la résistance et l’étanchéité des panneaux n’est quant à elle pas (encore) biosourcée. Le produit sera lancé sur le marché français de la toiture secondaire en 2019, pour une vingtaine d’euros le mètre carré. L’entreprise, qui souhaite exploiter davantage les ressources locales, sous-traite actuellement sa production en Europe.

Univercell + – Soprema

• Enduit wabi-sabi

ENDUIT, FACILE À RÉALISER, FORTE CHALEUR ET AUTHENTICITÉ

DANS VOTRE DÉCORATION ET S’INSCRIT PARFAITEMENT DANS LE COURANT WABI-SABI. DÉCRYPTAGE ET MISE EN ŒUVRE.

Le Wabi-Sabi est un courant esthétique très inspirant, en vogue aujourd’hui chez les décorateurs adeptes du minimalisme et des matériaux naturels. Dérivé de principes bouddhistes zen et du taoïsme, le Wabi-Sabi, un vocable difficilement traduisible qui relie les deux principes « simplicité » et « rusticité»,  atteint son apogée au XVIe siècle, au Japon.

L’imperfection made in Japon. Ce qui pourrait s’apparenter à la résilience : sublimer les imperfections.

Ce mouvement prône la beauté des choses imparfaites, modestes, rugueuses, voire grossières. À une époque où l’élite nippone faisait étalage de ses trésors, issus de la production chinoise, lisses, précieux et élégants, le Wabi-Sabi proposait une esthétique opposée, perçue alors comme révolutionnaire.

Ce sont les maîtres du thé qui, les premiers, choisirent délibérément de valoriser les objets naturels et rustiques issus de l’artisanat japonais ou coréen: tasses, théières, mais également meubles, finitions, vêtements ou maisons de thé. Pour eux, la terre, le papier, le bambou, le bois ou les fibres de coton valent autant que l’or, la laque ou la soie. La palette des couleurs comprend les gris, les noirs, les couleurs naturelles, ternies, délavées, terreuses.

Les marques du temps et de l’altérité ne sont pas dissimulées; intempéries, oxydation, ébréchures, bosses, déchirures ne diminuent pas le charme des objets simples et rustiques, bien au contraire.

L’enduit à l’argile tape dans le mille.

Le Wabi-Sabi est fondateur de la beauté traditionnelle japonaise, mais peut également être pour certains un véritable état d’esprit, une philosophie qui entre en résonance aujourd’hui avec nos besoins de simplicité et de libération du superflu.

Cet enduit composé d’argile et de sable, très agréable à poser, est facile

à préparer. Le rendu est magnifique tout en nuances, comme tout enduits à base de terre. En outre l’argile régule l’hygrométrie des pièces intérieurs et lutte efficacement contre les effets de parois froides.

L’ajout de lait va permettre d’améliorer encore l’adhésion de l’argile support et le rendre plus résistant grâce à la caséine qu’il contient .On peut bien sûr le remplacer par de la poudre de caséine diluée dans un litre d’eau (pour les doses, suivre les indications du fabricant).

POUR ALLER PLUS LOIN

Wabi-Sabi à l’usage des artistes designers, poètes et philosophes Léonard Koren, Le Prunier/Sul Éloge de l’ombre, Junichirô Tanizaki, Éditions Verdier

COÛTS ET MATÉRIAUX

Pour 1 m2 d’un enduit de 4 mm d’épaisseur :

  •   Argile (vendue en sac de 25 kg) : 4 €
  •   Sable à enduire 0/2 (vendu en sac de 35 kg): 0,15 €
  •   Lait (ou caséine) : 0,90 €

Coût total: 5,05 €/m2

LES OUTILS

  •   Auge de maçon (si vous multipliez les doses par 10, par 50, utilisez soit une poubelle et un malaxeur monté sur une perceuse, sait une bétonnière et des brouettes)
  •   Lisseuse en inox
  •   Éponge

LES MENUISERIES 

Comment choisir ?

LES PORTES ET FENÊTRES REMPLISSENT DES FONCTIONS ESSENTIELLES DANS L’HABITAT : APPORT DE LUMIÈRE NATURELLE ET D’ÉNERGIE SOLAIRE GRATUITE, PROTECTION THERMIQUE ET ACOUSTIQUE. IL EST ESSENTIEL DE COMPRENDRE COMMENT ELLES FONCTIONNENT POUR FAIRE LES BONS CHOIX.

Le premier point de vigilance, au moment de choisir des menuiseries pour sa maison, concerne la surface de vitrage elle-même. Quiconque a des notions de bio climatisme a retenu qu’il fallait privilégier les grandes

ouvertures au sud pour bénéficier d’apports solaires passifs et limiter la taille des vitrages au nord. Le soucis est que l’isolation et l’étanchéité des logements ont fortement progressé et que de grandes ouvertures au sud peuvent rapidement devenir des sources de surchauffe, que l’on habite dans le sud de la France ou dans le nord.  Les architectes ont tendance à beaucoup vitrer pour favoriser les apports de lumière naturelle, mais cela génère des apports solaires très importants et très rapides.

Pour chaque local, il faudrait que la surface vitrée ne dépasse pas 1/6 de la surface de plancher. Au-delà, on entre dans une zone dangereuse en terme de surchauffe. L’énergie gratuite n’est pas forcément intéressante si on n’en a pas besoin. 

Autrement dit, pas plus de 4 m2 de vitrages pour une pièce de 24 m2, par exemple.

Le risque est plus élevé dans les maisons à ossature bois à faible inertie qu’en rénovation, qui concerne souvent des maisons maçonnées, avec une importante masse thermique. Le seul outil permettant de savoir si la maison s’exposera à des surchauffes est la simulation thermique dynamique, une prestation de bureau d’études coûtant quelques centaines d’euros.

Couches sélectives

Le choix des menuiseries revient ensuite à opérer un arbitrage savant entre différentes propriétés techniques : performance thermique,  apport de lumière naturelle , facteur solaire, etc. Ainsi, une menuiserie plus isolante n’est pas systématiquement plus efficace, car les déperditions peuvent être compensées par les apports solaires, si ces derniers peuvent être valorisés.

Dans le neuf, ces éléments sont évalués dans le calcul du besoin bioclimatique de la RT 2012, réalisé par l’architecte ou le bureau d’études en fonction de la conception et de l’orientation de la maison. En rénovation, le choix est le plus souvent contraint par la taille des ouvertures et l’on recherche généralement la meilleure isolation thermique. Malgré des châssis neufs plus épais (58 à 90 mm), les vitrages modernes compensent la perte de clair de jour par une meilleure transmission lumineuse, c’est-à-dire qu’à surface égale ils laissent passer davantage de lumière.

Tous les vitrages commercialisés sont en principe des vitrages à isolation thermique renforcée,  dits aussi à faible émissivité de chaleur.

Ils sont revêtus d’une fine couche (métaux nobles)  piégeant le rayonnement infrarouge de la maison et conservant une grande partie de la chaleur du logement. De la même manière, des couches sélectives permettent de laisser passer plus ou moins de luminosité, ou d’énergie solaire variables selon les caractéristiques souhaitées.

Vitrages: double ou triple ?

Les doubles vitrages actuels affichent des valeurs Ug de 1,1 à 1,0; trois fois mieux que les doubles vitrages à l’ancienne (Ug de 3). Le Ug correspond au coefficient de transmission thermique du vitrage seul. Plus il est bas, plus le vitrage est  «isolant ». Encore confidentiel en France, le triple vitrage affiche des valeurs Ug de 0,4 à 0,6, encore deux fois moins que le double vitrage. Un triple vitrage en façade sud, avec occultation solaire, va offrir un meilleur confort d’été que le double, selon certains artisans menuisiers.

Et en hiver, il limite davantage les déperditions la nuit, tout en laissant passer la chaleur solaire en journée.

Rappel utile, ce qui importe vraiment est le Uw, la performance de la fenêtre en entier, et non le seul Ug.

Le triple vitrage est la seule solution pour décrocher la précieuse certification Maison Passive. L’autre avantage du triple sur le double vitrage est qu’il coupe l’effet de paroi froide, ce qui mène généralement à baisser la température de consigne dans la pièce. Une paroi froide oblige en effet à augmenter la température du thermostat pour avoir une température ressentie confortable. L’amélioration des coefficients de transmission lumineuse permet aux triples vitrages d’apporter presque autant de lumière que le double. Le triple vitrage Thermobel d’AGC Europe atteint un TL de 75 % et le nouveau verre Eclaz de Saint-Gobain autorise même un TL de 77% pour le triple vitrage (double vitrage classique: TL de 70 à 80%). Mais il améliore au passage aussi le TL du double, qui monte à 83%. En termes de clair de jour, améliorer la transmission lumineuse de 10% reviendrait à la même chose qu’augmenter la taille du vitrage de 10%..

La différence de prix entre le triple et le double vitrage se réduit d’année en année, l’écart peut varier de 2 à 8% suivant le type de menuiseries, fenêtre simple ou double porte-fenêtre, pour les produits industriels. Dans le cas de menuiseries artisanales, le prix peut aller du simple au double.

Le triple vitrage est en revanche beaucoup plus lourd, 35 kg/m2 contre 20 kg/m2 pour du double, sans compter qu’il faut du verre renforcé pour les grandes baies (> 3 m), à 45 kg/m2.

 La menuiserie est avant tout un trou dans l’isolation.

Quand un mur performant a une résistance thermique (R) de 5, une baie affiche un R de 1. Et à cet égard, le double ou le triple vitrage ne change pas radicalement la donne, car un très bon Uw de 0,8 correspond à un R de 1,25. Certes, une baie transmet les apports solaires passifs, mais il faut pouvoir les valoriser.

 • Le châssis 

La qualité d’une fenêtre dépend aussi énormément de celle de son châssis. Et de la façon dont il est posé. Le châssis est toujours plus déperditif que le vitrage, raison pour laquelle les épaisseurs ont augmenté et que les fenêtres certifiées passives2 comportent des rupteurs de pont thermique. Côté matériau, le PVC représente 60 % du marché, mais il est produit à partir de résidus de l’industrie pétrolière et sa fabrication nécessite une grande quantité d’énergie. Son principal avantage est son prix. La production de l’aluminium est encore plus énergivore que le PVC et le matériau est un bon conducteur thermique, ce qui dégrade le Uw des fenêtres. Le bois a presque tout pour plaire, mais contrairement à l’aluminium et au PVC, il nécessite un entretien tous les cinq ans environ.

Toutefois, un capotage (habillage par-dessus la structure principale) en bois acétylé (bois Accoya) permet d’allonger à quinze ans la durée des peintures extérieures. De même, les menuiseries bois avec capotage en aluminium suppriment le besoin d’entretien pour une bonne vingtaine d’année, pour un surcoût de 30 à 40%. Différentes essences de bois sont utilisées pour les menuiseries : pins, mélèze, chêne ou même bois abouté. Les bois durs comme le chêne résistent mieux dans le temps, mais leur performance thermique est moindre et ils sont nettement plus chers.

Les châssis fixes sont les options les moins coûteuses. Ils amènent également le plus de lumière, grâce à un clair de jour important en l’absence d’ouvrants. La réglementation exige toutefois au moins un ouvrant par pièce. Les baies coulissantes sont prisées, mais il est rare qu’elles soient parfaitement étanches à l’air. Les coulissants à translation se ferment toutefois en compressant le joint d’étanchéité, comme des fenêtres à vantaux, mais ils sont coûteux.

La mention AEV désigne la résistance de la menuiserie à l’air, à l’eau et au vent. Plus les chiffres sont élevés, plus la menuiserie résiste à ces éléments.

En outre, les baies coulissantes de grande taille sont lourdes à manipuler et ne conviennent pas à toutes les natures ou à tous les âges.

Les menuiseries représentent souvent de 8 à 15% du budget d’une construction neuve. Et pour ne rien arranger, elles ne sont plus éligibles au crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE). Pour réduire la facture, mieux vaut se poser les bonnes questions. Le prix d’une fenêtre à un vantail est par exemple inférieur de 10 à 15% à celui de sa sœur à deux vantaux. Même bénéfice si vous choisissez une porte-fenêtre formée d’un châssis fixe et d’une porte vitrée plutôt qu’une porte-fenêtre à deux ouvertures. Les portes-fenêtres coulissantes à levage, très à la mode, majorent la facture de plus de 50% Imaginer une peinture couvrante vous permettant d’opter pour du bois abouté, plutôt qu’une lasure vous fait gagner 5 à 7 %. La liste n’est pas exhaustive. 

 • LES VITRAGES MULTIFONCTIONS 

Les fabricants de verre  débordent d’imagination pour multiplier les fonctionnalités des menuiseries. Les retardateurs d’effraction sont quasiment incontournables pour les baies en rez-de-chaussée, mais seules les classes P6B (19 coups de hache) à P8B (59 coups de hache) méritent cette appellation.

Les classes inférieures (P1A à P5A) ayant des résistances variables aux impacts sont qualifiées d’anti-vandalisme. Les vitres auto-nettoyantes n’affranchissent pas tout à fait de la corvée de lavage des fenêtres, mais permettent d’espacer les interventions. Mais cela va maintenant beaucoup plus loin. Saint-Gobain commercialise le verre EGLAS qui fait également office de panneau radiant électrique, rendant les émetteurs de chauffage invisibles. Il peut servir de chauffage d’appoint (50 à 200 W/m2) ou principal (200 à 500 W/m2) et prodigue des températures de 20 à 45°C. Le tout en conservant une transmission lumineuse jusqu’à plus de 75 %. Le raccord électrique est enfantin, assure le verrier, mais les fabricants de menuiseries ne se bousculent pas encore pour l’intégrer à leurs produits. Il pourrait à terme présenter une solution pertinente pour les maisons à très faibles besoins de chauffage. Enfin, des vitrages dits intelligents  peuvent s’opacifier à la demande, grâce à un courant électrique polarisant le verre: Sageglass (Saint-Gobain), Horizon (Vinci/Sunpartner Technologies), Halio (AGC Glass Europe).

Le fabricant allemand Roto propose des fenêtres « NT Designo » dont les paumelles (charnières) sont cachées dans la menuiserie. Outre l’aspect esthétique, cela permet de libérer 40 mm sur le dormant intérieur pour la jonction entre revêtement intérieur et menuiserie. Le décrochage et la repose de l’ouvrant demandent une certaine habitude.

La qualité d’une fenêtre dépend énormément de son châssis. Le bois a presque tout pour plaire, mais nécessite un entretien tous les cinq ans.

QUELQUES CONTACTS 

• assobatirvivant.blogspot.com

Dans le partage, association qui organise des ateliers sur l’autonomie et le retour à la simplicité. Forts de leur compétences complémentaires, ils proposent la création de fours à pain, de huttes en terre crue, de peintures écologiques, l’initiation aux semences paysannes. Sur le principe de la « débrouille », n’importe qui peut partager son savoir au sein de ces ateliers.

Adhésion : 10€ ou 20€ par famille.

• RÉSEAU DE DISTRIBUTION DE MATERIAUX ÉCOLOGIQUES 

nature et développement – Recherche Google

• Argiles naturelles 

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Briques réfractaires 

Briques de terre crue 

Produits réfractaires façonnés et non-façonnés pour les secteurs de l’aluminium, de l’industrie et de l’habitat – Fontes 

Pour se former 

https://baubiologie.fr

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Chaux-Chanvre-Terre-Liège

ACDéco – éco-construction , éco-rénovation, chaux, chanvre, terre, en Charente Maritime

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Matériaux écologiques, isolation et peintures pour l’habitat Sainbiose

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NAÉ, peintures biosourcées & renouvelables

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https://brise-soleil-orientable.com/25-brise-soleil-orientable-exterieur

• LECTURE

« Construire avec l’immatériel »

Éditions Alternatives 

Jana Revedin.

L’EAU

SPAREAU

https://batibioenergie.fr/wp-content/uploads/2019/08/spareau-2018-fichetechnique.pdf

Une alternative à la récupération des eaux de pluie. Une invention française qui consiste à envoyer dans les toilettes les eaux grises issues des douches, lavabos et lave linge, stockées dans une cuve de 110L. 

Le but : ne pas envoyer d’eau potable dans les toilettes. L’avantage est que cette installation nécessite une plus petite cuve que celle qu’on mettrait en place pour la récupération des eaux de pluie. L’inconvénient est la contrainte dans la régularité de nettoyage de la filtration,  et cela implique également un ajustement sur le choix de votre lessive. Une lessive liquide aura tendance à produire une pâte et une odeur résiduelle en cas de non utilisation pendant plusieurs jours.

PRODUIRE DE L’EAU CHAUDE SANITAIRE

S’il est possible de réduire considérablement les besoins de chauffage, il n’en est pas de même pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS), qui reste l’un des postes importants de consommation d’un bâtiment La norme pour les bâtiments passifs est de 25 / d’eau chaude à 60°C par personne et par jour. Une famille consomme ainsi de 1 500 à 5 000 kWh/an pour ce seul poste, à cela s’ajoutent les déperditions de chaleur du réservoir et de la tuyauterie soit 1 000 à 3 000 kWh par an en plus. Pour limiter ces pertes, il est impératif que le ballon soit fortement isolé et placé dans la surface chauffée, ces pertes étant comptabilisées dans les apports internes, Le chauffe-eau solaire avec appoint électrique ou thermodynamique est une solution courante dans les maisons passives (80% des cas en Allemagne et en Autriche).

Certaines installations de VMC intègrent directement la production d’ECS au moyen d’une petite pompe à chaleur. Ces combinés multi-énergies assurent le chauffage, l’eau chaude et la ventilation, ce qui limite le nombre d’équipements et optimise la régulation des systèmes. D’autres systèmes associent la VMC au chauffe-eau, en récupérant des calories du ballon solaire; ou encore associent la VMC aux évacuations en récupérant la chaleur des eaux grises.

L’AIR 

AVANTAGES D’UNE BONNE ÉTANCHÉITÉ

  • Meilleure qualité de l’air (filtré correctement par la VMC)
  • Atténuation des bruits extérieurs
  • Meilleure performance des isolants (l’air est immobile)
  • Meilleure performance énergétique du bâtiment
  • Meilleur confort thermique
  • Pérennité du bâtiment dans le temps (pas de condensation dans les parois)

POUR SE CHAUFFER Dans le cas d’un bâtiment passif les besoins en chaleur sont faibles. Cela évite ainsi l’investissement dans un appareil de chauffage conventionnel sous réserve d’une ventilation performante. Performante = correctement dimensionnée et installée par un professionnel compétent.

Pour un bâtiment passif, on ne pense pas au simple flux, mais au double.

La maison passive étant étanche à l’air, il est impératif de l’équiper d’une ventilation efficace pour assurer un air intérieur sain.

On compte environ 30 m3/h par personne, ce qui est imperceptible et ne génère ni courant d’air, ni bruit, ni assèchement de l’air. Les VMC double flux sont équipées de filtres qu’il est impératif de nettoyer et de remplacer régulièrement (idéalement dans le cadre d’un contrat d’entretien, une à deux fois par an). Il est recommandé de placer la VMC dans le volume chauffé.

VENTILER SANS PERDRE DE CALORIES

Pour limiter les pertes de chaleur par ventilation, les VMC double flux préchauffent l’air entrant grâce aux calories récupérées sur l’air sortant. Plusieurs types d’échangeurs permettent ce transfert de calories: à courants croisés, contre-courant, éventuellement à enthalpie pour qu’il y ait transfert d’humidité ou rotatif (gros débits). Le pourcentage de chaleur ainsi récupéré donne le rendement de la VMC. Pour le passif, ce rendement doit être supérieur à 75% (en rendement effectif, basé sur des protocoles de tests précis, attention aux rendements théoriques annoncés par les fabricants). La certification passive des appareils est une garantie de sérieux des rendements annoncés, mais une vérification sur site lors de la mise en route est recommandée (compara-

son des températures sortie air vicié/ entrée air neuf).

PROTÉGER DU GEL

Même très performantes, les VMC double flux ont une limite de température acceptable en deçà de laquelle, elles se détériorent. Pour y remédier, la VMC peut être reliée à une petite résistance électrique (batterie chaude) ou à un puits canadien à air ou hydraulique qui ramènera l’air entrant au-dessus de -4 °C Dans le cas du puits canadien hydraulique, l’air neuf va puiser des calories dans un échangeur avec un circuit d’eau qui passe dans des tubes d’une centaine de mètres de long, enterrés à environ 2 m de profondeur dans la terre, là où la température varie très peu en intersaison le puits canadien est coupé (par by-pass).

LES INSTALLATIONS

L’installation de la centrale et de ses réseaux est à intégrer dès le début de l’élaboration du projet avec une optimisation des chemins à parcourir par l’air afin que les gaines (parfaitement isolées et étanches à l’air) soient les moins longues possibles. A ce titre, les bouches au sol dans les chambres situées à l’étage permettent de passer toutes les gaines dans le faux plafond (et évitent de brasser l’air neuf avec l’air vicie, situé en haut de la pièce). En cas de nuisance sonore, il est possible d’équiper les bouches de « pièges à son ». Certaines bouches de soufflage permettent également une régulation précise de la température pièce par pièce. Il est impératif de bien contrôler les débits pour s’assurer que la maison n’est ni en surpression, ni en sous-pression (ce qui influe sur le confort et sur les consommations). Généralement, on équilibre les débits étage par étage. De plus en plus de maisons passives sont équipées de sondes affichant la température, le taux de CO, et le degré d’humidité, garantie d’une bonne qualité de l’air intérieur.

LES APPOINTS

Les critères du passif limitent les besoins de chauffage à une puissance de 10 W/m2. Selon les configurations, cet appoint peut être intégré au système combiné (petite pompe à chaleur). Toutes les solutions sont envisageables: petite batterie chaude, poêle bûches ou granulés étanche, pompe à chaleur, etc.

Théoriquement, le passif permet d’éviter une installation coûteuse, mais dans les grands bâtiments tertiaires ou collectifs, l’installation d’une pompe à chaleur ou d’une chaudière peut s’avérer cohérente pour l’appoint.

En France, il faudra trouver des solutions compatibles avec le respect de la RE2020 (système de régulation, limite de 100 m2 pour le chauffage au bois, qui impose souvent la pose de radiateurs électriques superflus.

ET POUR RAFRAÎCHIR 

Au cas où une climatisation est nécessaire, le besoin de refroidissement ne doit pas dépasser les 15 kWh/m2.an. Le critère d’énergie primaire reste inchangé, le besoin en refroidissement doit donc être compensé par ailleurs.

Quelques exemples de système de ventilation/récupérateur de

chaleur/froid/ eau chaude :

Un seul appareil 3 en 1

https://nilan.fr

Le système Compact P est un système modulaire offrant non pas une, mais plusieurs solutions. Cela vous permet de choisir la solution la mieux adaptée à la taille de votre maison et aux besoins de votre famille. Ballon d’eau chaude 180 l. Double émaillage pour une longue durée de vie.

Le premier élément d’une solution Compact P est toujours la Compact P elle-même, le véritable cœur du système. La Compact P est un système de ventilation d’appoint et de chauffage assurant à votre maison ventilation, récupération de chaleur et production d’eau chaude sanitaire. Cela permet d’assurer un renouvellement quotidien de l’air en évacuant la poussière, les odeurs et l’excès d’humidité pour une atmosphère intérieure saine et agréable. Lorsqu’il fait plus chaud à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison, un by pass intégré laisse pénétrer directement l’air frais pour refroidir au maximum sans utiliser d’énergie supplémentaire.

Si vous êtes à la recherche d’une solution assurant également le chauffage central de la maison, nous vous conseillons une solution Compact P avec une pompe à chaleur aérothermique ou géothermique.

Seuls trois systèmes de ventilation et chauffage au monde bénéficient de la fameuse certification maison passive, et le Compact P de Nilan en fait partie. Cette certification signifie que le Compact P est agréé pour l’habitat passif sans avoir à fournir de documentation supplémentaire.

https://www.fiabishop.com/39-kit-puits-a-eau-glycole

• Puits canadiens (air ou eau)  et VMC double flux Flair 400 de Brink

Production de chaud / froid

https://www.dedietrich-thermique.fr/content/download/5563/33380/version/12/file/Documentation%20commerciale%20Kaliko_092021.pdf

• Eau chaude / VMC

Chauffe eau thermodynamique sur VMC.

• EAU CHAUDE THERMODYNAMIE

https://geoplanete.fr/1004-edel-200l-airsol-chauffe-eau-thermodynamique-353420.html
https://www.thermor.fr/produits/chauffe-eau/chauffe-eau-thermodynamique/aeromax-5/aeromax-5-stable-200-l
https://www.atlantic.fr/Chauffer-l-eau/Chauffe-eau/Chauffe-eau-thermodynamique/Calypso-Connecte

• EAU CHAUDE 

https://www.viessmann.fr/fr/produits/chauffe-eau/gamme-vitocell.html

• CHAUFFE EAU SOLAIRE HYBRIDE

https://dualsun.com/produits/dualsun-spring

• SOLAIRE

https://www.atlantic.fr/La-marque/Nos-anciens-produits/Chauffe-eau/Solerio

• VMC

https://www.zehnder.fr/fr/ventilation-double-flux/notre-offre/appareils-pour-le-residentiel/zehnder-comfoair-q350-st

• VMC

https://www.e-novelec.fr/402-vmc-paul-novus-focus-climos

• VMC et puits canadien

https://www.batirbio.org/produit/aero-varmo-450

• Pour le tertiaire https://www.swegon.com/fr/produits-et-services/